Limitation des espaces d'apprentissage informel chez les enfants des rues au Pérou

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Un chapitre de Informal Education, Childhood and Youth: Geographies, Histories, Practices édité par Sarah Mills & Peter Kraftl. L'auteur, Dena Aufseeser, a mis à disposition une version à lire en ligne.

L'éducation a longtemps été présentée comme l'une des principales voies vers le développement national et humain, et est de plus en plus adoptée par un large éventail d'acteurs tels que la Banque mondiale, Save the Children et les organisations non gouvernementales locales comme un élément clé de la réduction de la pauvreté. . Pourtant, l'éducation est presque exclusivement définie comme une scolarisation formelle, négligeant les espaces alternatifs dans lesquels de nombreux enfants apprennent. Ce chapitre explore les expériences d'apprentissage des enfants des rues ou des jeunes qui travaillent dans des emplois informels dans les rues des villes de Lima et de Cusco, au Pérou, dans le contexte d'une formalisation accrue de l'éducation. Je soutiens que suivre des modèles d'enfance prétendument universels sert à dévaloriser certains espaces d'apprentissage, ainsi que des groupes entiers d'enfants eux-mêmes. Contrairement aux arguments avancés par les organisations internationales de développement, l'école n'est pas le seul espace dans lequel l'apprentissage a lieu. Pourtant, de fausses hypothèses sur où et comment les enfants apprennent peuvent en fait limiter la capacité de certains enfants à réussir à l'école, ainsi qu'entraver leurs opportunités d'apprentissage dans d'autres espaces. En particulier, dans le cadre des campagnes contre le travail des enfants, qui sont organisées sur la base de l'incompatibilité entre le travail et l'éducation, la quantité d'apprentissage qui passe par le travail de rue est de plus en plus limitée.