'Mastaans' et le marché de la protection sociale Exploration des groupes mafieux à Dhaka, Bangladesh

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Cet article est publié dans Asian Journal of Criminology . L'auteur a mis à disposition une version à lire en ligne .

Cet article présente une étude des groupes mafieux au Bangladesh. S'appuyant sur les opinions et les expériences de 22 enfants des rues, 80 entretiens avec des praticiens de la justice pénale, des travailleurs d'ONG et des membres de la communauté et plus de 3 ans d'observation participante du système de justice pénale, l'article considère les « mastaans » : les groupes mafieux bangladais. L'article s'appuie à la fois sur les théories de la protection et du comportement pour développer une théorie de la protection sociale de la mafia. L'article examine les réseaux sociaux des groupes mastaan, leur prévalence, où ils opèrent, les divisions du travail, les crimes qu'ils commettent et les associations qu'ils entretiennent avec les politiciens et la police. L'article démontre que les mastaans travaillent en alliance avec des membres corrompus de l'État et qu'ils fournissent l'accès aux services, résolvent les différends, commettent des extorsions et mènent un large éventail d'activités criminelles, dont une grande partie repose sur leur monopolisation de la violence pour protéger leurs industries illégales. . L'article démontre – pour la première fois – que les mafias opèrent au Bangladesh et s'appuie sur des données recueillies auprès d'adultes et d'enfants, dont les implications sont discutées.